Oscar Jegou et Hugo Auradou ont quitté l’Argentine début septembre pour retrouver une partie de leur vie d’avant. Fin août, malgré l’interdiction de quitter le territoire argentin, les deux internationaux ont rechaussé les crampons lors d’une session discrète au sein du Mendoza Rugby Club. C’était une façon pour eux de rester en forme et de renouer avec leur passion pour le rugby, alors que l’enquête pour viol aggravé à leur encontre prenait un tournant favorable.
Le retour sur le terrain de rugby d’Oscar Jegou et Hugo Auradou a eu lieu lors d’une soirée ordinaire en semaine fin août, sur la pelouse fraîche du club de banlieue de Mendoza. Près de deux mois après leur dernier match international contre l’Argentine le 6 juillet dernier, les deux joueurs français ont participé à un entraînement avec les membres amateurs du Mendoza Rugby Club.
Selon Juan Pablo Muñoz, président du MRC, les deux joueurs français ont effectué des footings matinaux solitaires sur les installations du club avant de rejoindre l’entraînement collectif. À ce moment-là, ils étaient toujours sous le coup des accusations de viol aggravé en réunion mais bénéficiaient d’une liberté conditionnelle après avoir passé 27 jours en résidence surveillée. Quelques jours plus tard, ils ont regagné Buenos Aires avant de rentrer en France le 3 septembre dernier.
Si une personne avait émis des réserves au sein du club, l’invitation aurait été annulée
L’affaire Jegou-Auradou a suscité l’intérêt lorsqu’il a été révélé que les deux internationaux français ont rejoué au rugby avec des amateurs d’un club local de Bermejo, en banlieue de Mendoza. Malgré la délicatesse de la situation, le président du club a pris la décision d’accueillir les joueurs pour une séance d’entraînement.
Pendant cette session, Oscar Jegou et Hugo Auradou ont montré leur respect et leur timidité tout en impressionnant les membres du club par leurs compétences. Ils ont participé à un entraînement physique où ils ont démontré leur force et leur rapidité, suivie par une séquence de rugby sans contact où ils se sont distingués techniquement, physiquement et tactiquement.
Malgré les accusations pesant sur les internationaux français, aucun membre du club n’a abordé le sujet avec eux par respect. L’objectif était simplement d’aider ces joueurs à renouer avec leur sport bien-aimé. Cette initiative a été saluée comme une opportunité unique pour tous ceux impliqués dans cette journée mémorable.
Ils ont maintenu leur entraînement tout au long des années
À l’heure actuelle, Oscar Jegou et Hugo Auradou sont rentrés en France et ont retrouvé leurs foyers respectifs, à La Rochelle et à Pau. Le fils de David a déjà repris l’entraînement avec la Section paloise. Un proche des deux joueurs a révélé : « Ils n’ont jamais vraiment cessé de s’entraîner. Dès qu’ils ont été assignés à résidence à Mendoza, des programmes de réathlétisation leur ont même été fournis par les différents préparateurs physiques, mais il était crucial que cela reste confidentiel pour éviter toute mauvaise interprétation par le procureur argentin. »
Maintenant, ces deux rugbymen évoluant en équipe nationale doivent patienter jusqu’à la décision de la justice argentine rendue par la juge Eleanora Arenas jeudi prochain, qui pourrait finalement innocenter les jeunes Français. Malgré tout, la plaignante maintient ses accusations et a récemment exprimé son mécontentement face à la libération de ses présumés agresseurs et au système judiciaire mendocin dans une déclaration relayée par l’AFP. De leur côté, les sportifs continuent d’affirmer que leur relation avec cette femme âgée de 39 ans était consentie lors de la nuit du 6 au 7 juillet à l’hôtel Diplomatic de Mendoza mais rejettent toute allégation de violence.